Absinthe et pastis




Le vif de l'histoire show

Summary: durée : 00:28:37 - Rediffusion de l'émission du 30/03/2012 Une marque célébrissime - dont le légendaire et l'imagerie font l'objet d'une exposition qui vient d'ouvrir au Musée des Arts décoratifs à Paris - a réussi à faire croire que les boissons anisées étaient des produits de terroir, constitutifs du Midi- on serait même tenté de dire : de la Ricardie.  Affiche pour l'absinthe Robette par Henri Privat-Livemont en 1896 © United States Library of Congress - 2012 Dans la réalité, le pastis et, avant lui, l'absinthe sont des fabrications qui peuvent aussi bien se préparer à Pontarlier ou à Lyon, à Créteil ou à Marseille. C'est une commodité mais aussi une faiblesse : quand le produit est attaqué pour les dangers qu'il fait courir- et l'absinthe le fut plus qu'à son tour- il n'a pas derrière lui des bouilleurs de cru ou des vignerons bien enracinés. L'alcool de nos alambics paysans et le vin de nos vignobles constituent, c'est répété sur tous les tons, une richesse nationale. De l'absinthe à la couleur incertaine qui brille dans la nuit des villes, on a pu dire, en revanche, que c'était le mal national. Chacune des deux guerres du siècle dernier vit l'interdiction des boissons anisées - en même temps que l'augmentation des rations de vin des soldats. Après la législation de 1940, le pastis put rebondir au point de passer pour un attribut de la résistance. L'absinthe ne survécut pas au texte-couperet de 1915. La vie, qui s'éloigne, de l'alcool interdit n'en est que plus attirante... - invités : Marie Claude DELAHAYE - Marie Claude DELAHAYE (Maître de conférence honoraire en biologie cellulaire à l'Université Pierre et Marie Curie à Paris.) - réalisé par : Jacques SIGAL