Summary: durée : 00:29:31 - Rediffusion de l'émission du 03/01/2012 L'épopée de Spartacus a inspiré près d'une douzaine de films, le dernier en date mérite bien son titre : le sang des gladiateurs. Son héros, s'il n'était mort si jeune, aurait fait passer le Kirk Douglas du film de Stanley Kubrick pour un éphèbe. Combats de gladiateurs - Mosaïque de la villa Nenning © Dulcem - 2012 Quand il s'évada de son école de gladiature, le Spartacus historique, pour ce qu'on en sait, n'était pas seulement une force de la nature. Il lui fallut beaucoup d'intelligence et d'habileté pour attirer et surtout retenir des dizaines de milliers d'esclaves et aussi d'hommes libres, pauvres et mécontents. En ces deux années indécises, 73-71 avant notre ère, Rome, au bord de la crise de nerfs, découvrait, sous l'appareil savamment agencé de sa citoyenneté, la fragilité de ses fondations : une économie artificielle, un système politique usé. Cette grande peur en Italie ne fut pas suivie d'une révolution, que Spartacus n'imaginait certes pas. Chez nos contemporains, elle s'est transformée en grand frisson. Pour beaucoup d'entre nous, Spartacus est bien davantage qu'un athlète de péplum. Un Christ avant l'heure, entouré de 6000 crucifiés, ses frères vaincus. Mieux, un Che Guevara qui, avant le treillis, aurait inventé la première tenue pour le Grand Soir. - invités : Eric Teyssier - Eric TEYSSIER (Maître de conférences à l'université de Nîmes) - réalisé par : Jacques SIGAL
