Actualités : Lever les obstacles au commerce régional pour nourrir l’Afrique de l’Ouest




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Summary: Lever les obstacles au commerce régional pour nourrir l’Afrique de l’Ouest L'insécurité alimentaire, le manque de productivité agricole et les obstacles au commerce en Afrique de l'Ouest, sont des problèmes bien connus. Dans cette région où vivent 300 millions de personnes (soit un tiers de la population du continent), l’agriculture emploie 60 % de la population active Un nouveau rapport de la Banque mondiale, intitulé «Connecter les marchés des produits alimentaires de base et les marchés des intrants en Afrique de l'Ouest », analyse la manière dont les États pourraient développer un marché régional, améliorer la sécurité alimentaire et multiplier les débouchés pour les agriculteurs. Jean Christophe Maur, économiste en chef à la Banque mondiale, est l’un des auteurs de ce rapport : Le rapport est motivé par le fait que lorsqu’on regarde les économies d’Afrique et d’Afrique de l’Ouest en particulier, le secteur agricole est particulièrement important ; je dirais en particulier pour les gens les plus pauvres. Et le problème de l’agriculture en Afrique de l’Ouest, et que l’on voit depuis plusieurs années, est le fait que la productivité n’augmente pas, les agriculteurs sont exposés à divers chocs qui créent une insécurité alimentaire. Et en parallèle de cela, on voit des politiques de gouvernements qui bloquent les échanges de produits alimentaires, qui distordent les marchés et donc qui empêchent les agriculteurs d’avoir un meilleur accès au marché et d’avoir des opportunités qui leur permettraient d’accroître leurs revenus, de les sécuriser, d’ avoir accès à des intrants qui leur permettraient d’augmenter leur production. Le rapport note que malgré leurs engagements en faveur de l’intégration régionale, la plupart des pays de la région continuent pourtant d’appliquer des politiques en faveur de l’autosuffisance nationale, y compris en interdisant les importations de denrées de base provenant des pays voisins. Le riz, le maïs et le manioc constituent la principale source de calories dans les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest, tandis que le millet et le sorgho sont d'importantes ressources alimentaires dans les pays du Sahel. Pourtant, selon Jean Christophe Maur, en l’absence de politiques formalisant les échanges intra-régionaux, le commerce de ces produits est essentiellement informel, un fait non sans conséquences Par exemple, ce que l’on a constaté dans le rapport, c’est que le commerce le long des frontières est particulièrement important, même là ou souvent les statistiques officielles ou les études ignorent l’existence de ces flux. Ces échanges sont également ignorés lorsque les politiques agricoles sont discutées et ne sont pas pris en compte. Faute de politiques commerciales régionales adaptées, les agriculteurs d’Afrique de l’Ouest sont donc pénalisés par l’inefficacité des services de transport et d’entreposage, le manque de financement et la fragmentation des chaines logistiques. Le rapport formule des recommandations et constate que la région est idéalement placée pour faciliter et coordonner la mise en œuvre d’un marché régional de denrées de base. Pour lire le rapport et en savoir plus sur l'action de la Banque mondiale en Afrique, rendez-vous à l'adresse www.banquemondiale.org/fr/region/afr