One Thing In A French Day show

One Thing In A French Day

Summary: A small slice of a Frenchwoman's day -- in France and in French. A fun way to improve your French! (with language level and podcast transcript on the website) . On tuesdays, wednesdays and thursdays.

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 Chenonceau | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:15

Nous mettions la radio dès que nous montions en voiture pour prendre des nouvelles et en milieu de semaine, il était surtout question de la neige qui était tombée sur le Nord de la France : des autoroutes bloquées dans le Nord et en Normandie, des gens maintenus pendant des heures dans leur voiture, certains évacués pour dormir dans des gymnases... Caroline et Natasha nous faisaient parvenir des photos incroyables par SMS. Et là où nous étions, rien d’autre qu’un ciel variable, bleu parfois, souvent gris, mais pas de neige. Le matin où nous sommes partis pour Chenonceau, il faisait gris. Ce n’était pas très loin d’Amboise, nous avons quitté les rives de la Loire pour celles plus secrètes du Cher. Nous sommes arrivés sur le parking, il n’y avait pas beaucoup de monde et puis, les tickets achetés, nous avons passé la grille et nous nous sommes retrouvés face à cette magnifique et longue allée blanche bordée de hauts platanes. En la remontant, je m’attendais à être dépassée d’un instant à l’autre par un cavalier du XVIe siècle. Le roi Henri II rendant visite à sa favorite Diane de Poitiers ? Ou quelque invité se rendant à une fête de Catherine de Médicis ? Ou encore, la jeune Marie Stuart à califourchon sur son cheval ? Le château apparut enfin, petit, blanc avec des tourelles et une porte en bois peinte et sculptée magnifique. On accède par un pont en pierre. Et à partir de là, ce fut l’éblouissement. Tout est beau, magnifiquement mis en scène, royalement décoré, fleuri avec goût. Ce château respire l’histoire. Notre visite a été assez courte, mais je ne rêve que d’une chose : retourner à Chenonceau.

 Chaumont-sur-Loire | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:13

Entre Amboise et Blois, placé sur une falaise qui domine la Loire, se trouve le château de Chaumont-sur-Loire. Il est beau, de style médiéval, tout blanc avec des petites tourelles et un pont-levis. Il a une histoire mouvementée, mais il est surtout célèbre pour avoir été échangé par Catherine de Médicis contre le château de Chenonceau que le roi Henri II avait offert à sa dame, Diane de Poitiers. Catherine de Médicis était la femme de Henri II, Diane de Poitiers qui avait vingt ans de plus que le roi était sa favorite. On ne sait pas vraiment s’ils ont vécu une histoire d’amour ou si leur relation était platonique, mais il y avait quelque chose de très fort entre eux. Nous avons accédé au château par le parc. Le château et son parc appartiennent à la région Centre et le parc est dédié à l’art contemporain et aux manifestations florales. Le jour de notre visite, il faisait beau, mais assez froid, nous n’avons fait qu’un petit tour dans le parc. Nous avons tout de même vu la sculpture de Patrick Dougherty. Nous avions vu l’exposition de cet artiste il y a deux ans au château de Trevarez. Il réalise des sculptures en branches souples en s’inspirant des méthodes primitives. L’intérieur du château nous a beaucoup plu, surtout les cuisines ! Mais ce qui nous a vraiment enthousiasmés ce sont les écuries. Les plus modernes d’Europe à l’époque où les propriétaires les firent construire, en 1877. On comprend toute l’importance des chevaux à cette époque en découvrant les box luxueux où une plaque sur le mur donne le nom de chaque cheval. Dans le château, à un moment, j’ai regardé par la fenêtre. On voyait la Loire où quelques bateaux typiques, à fond plat, étaient ancrés. C’est si calme maintenant.

 Amboise et le Clos Lucé | File Type: audio/mpeg | Duration: 02:44

Me voici de retour de notre semaine en Indre-et-Loire. Vous vous souvenez que c’est la lecture du livre de Henry James qui avait inspiré cette destination de vacances. C’était la première fois que nous passions des vacances dans la région des célèbres châteaux de la Loire. Notre gîte était situé à quelques kilomètres d’Amboise, au milieu des vignes. Amboise est une belle ville historique au bord de la Loire. La ville est dominée par un château où ont vécu des rois de France à l’époque de la Renaissance et qui a été le théâtre de nombreux épisodes historiques. C’est à Amboise qu’ont commencé les tristement célèbres guerres de religion qui ont ensanglanté la France dans la seconde moitié du XVIe siècle. Léonard de Vinci, est mort à Amboise en 1519, au Clos Lucé. Il y a passé les trois dernières années de sa vie. Il avait été invité par le roi François 1er à venir le rejoindre. Léonard de Vinci travaillait à ses machines et le Roi venait le soir converser avec lui. Nous avons visité le Clos Lucé qui est un beau manoir en briques rouges. Cela m’a fait quelque chose de traverser la chambre du peintre de La Joconde, d’admirer les jardins par la fenêtre comme il avait dû le faire, de faire quelques pas dans le jardin où il devait aimer à venir penser. Au sous-sol, plusieurs salles sont aujourd’hui dédiées aux maquettes des machines de Léonard de Vinci réalisées à partir de ses plans. Mais ce sont surtout les machines du parc, aux nombreuses manivelles, qui ont plu aux filles.

 Peau d’Ane | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:13

Ce matin, alors que je rangeais la table du petit-déjeuner, j’ai vu apparaître, dans l’embrasure de la porte, la petite Lisa. Elle m’a regardée en riant. — Qu’est-ce qu’il y a, Lisa ? — Amour, amour, je t’aime tant ! Et Lisa est partie en courant, riant du bon tour qu’elle venait de me jouer. S’étant calmée de son hilarité, elle est revenue dans la cuisine avec son air coquin. — Maman, on peut regarder Peau d’Ane ? — On doit d’abord sortir, mais vous pourrez regarder la télé pendant que je préparerai le déjeuner. Nous sommes donc sorties faire un petit tour et à notre retour, Lisa est revenue à la charge. — Dis, on peut regarder Peau d’Ane ? — Oh, oui, Peau d’Ane, moi j’aime trop la fée dans sa robe violette ! s’est écrié Felicia. — Et moi, j’aime trop quand toutes les dames essayent la bague du prince ! C’est trop drôle ! a continué Micaela. — Oui, oui, oui, vous regardez Peau d’Ane pendant que je prépare le déjeuner ! ai-je répondu. Nous avons reçu le DVD du célèbre film de Jacques Demy à Noël. Ce film de 1970, inspiré du conte de Charles Perrault, est un film très célèbre chez nous, avec des acteurs connus comme Catherine Deneuve, Jean Marais, Jacques Perrin, Delphine Seyrig ou Micheline Presle. Comme dans un film de Bollywood, le film contient des chansons. Les filles ne s’en lassent pas, et vous le voyez, Lisa chante même le refrain de la principale chanson. Et moi, ce film me ravit parce que je ne cesse d’y trouver des références, comme cette princesse qui vient pour essayer la bague et se prénomme Marie de Rabutin-Chantal. Savez-vous de qui il s’agit ?

 En allant poster des lettres | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:03

Ce matin, les filles m’ont aidée à préparer des commandes de livres. Lisa appuyait sur la touche retour du clavier de mon ordinateur pour lancer l’impression des factures, Micaela préparait les livres et Felicia sortait les enveloppes. Lorsque les commandes furent prêtes, Lisa et moi avons décidé de sortir les poster. Il y a une boîte juste à la sortie de la résidence. Il nous a fallu un certain temps pour nous préparer. Bien sûr, les vacances sont l’occasion de prendre son temps. Nous avons donc mis les chaussures à lacets à la place des chaussures à scratch, nous avons cherché le sac particulier dans lequel Lisa souhaitait transporter les enveloppes, nous avons négocié que Felicia nous prête ce sac, car c’était le sien, nous avons mis le petit bonnet que Lisa affectionne plus que la cagoule qu’elle doit porter à l’école. Lorsque nous avons enfin atteint la boîte aux lettres, une bonne demie-heure s’était écoulée. Alors que nous allions rentrer dans la résidence, j’ai jeté un œil à la voiture qui patientait derrière le camion poubelles. J’ai reconnu son conducteur. Il s’agissait de notre ancien facteur. Je lui ai fait signe, il m’a vue, il m’a fait un petit signe indiquant qu’il allait se garer quelques mètres plus loin. Nous l’avons rejoint. — Bonjour, vous allez bien ! m’a-t-il dit en sortant de sa voiture. Oh, elle est à vous cette petite ? — Oui, c’est notre troisième fille. — Moi, j’ai posté des lettres ! a dit Lisa hilare. Nous avons discuté quelques minutes. Cela fait cinq ans que ce facteur a quitté notre quartier, maintenant il est « dans les bureaux ». Je l’aimais bien. Je le croisais souvent lorsque j’attendais Micaela et il avait toujours un mot gentil. Cela m’a fait plaisir de le revoir.

 Le TGV de Micaela | File Type: audio/mpeg | Duration: 02:55

LA SEMAINE PROCHAINE, IL N'Y AURA PAS DE PODCAST, JE SERAI EN VACANCES! Micaela a reçu du Père Noël un train électrique, plus précisément un TGV électrique à étage comme ceux qui vont à Lyon. Elle ne voulait qu’une seule chose pour Noël, ce TGV qu’elle avait vu dans un catalogue de jouets. Le matin de Noël, elle a tout de suite repéré la grosse boîte en criant « Ah, mon TGV ! » Oui, c’était bien cela que contenait la boîte. Mon mari, qui a toujours rêvé d’avoir un train électrique, et Micaela ont passé un bon moment à monter les rails et à installer la motrice et ses trois wagons. Lorsqu’enfin il fut monté, tout le monde s’était rassemblé autour d’eux pour voir le train partir. — Oh, a dit Micaela avec déception, les phares ne s’allument pas. — C’est vrai, ça, a renchéri mon mari presque aussi déçu que sa fille. Je suis intervenue. — Tu sais, je pense que Papy Michel pourra t’installer des lumières. Il fait beaucoup de maquettes, il a l’habitude. Et effectivement, mon père a installé des lumières. Tout d’abord à l’avant de la motrice, des phares blancs. Puis quelques semaines plus tard, le temps de trouver les bonnes LED, des lumières rouges à l’arrière. Il avait justement rapporté le train avec les lumières rouges le soir où il a gardé les filles pendant que nous étions au théâtre. Mais ce soir-là, il y a eu un accident de train. La motrice, alourdie par les piles de ses nouveaux phares, a déraillé alors qu’elle prenait un virage à grande vitesse. Il paraît qu’elle s’est envolée avant d’atterrir au milieu du salon. L’accident n’a pas été sans dégâts. Mon père a dû reprendre la motrice pour la réparer. Mais aujourd’hui, il nous l’a rapportée ! Alors, en voiture, mesdames, messieurs, attention au départ, le train va partir !

 Une soirée au théâtre | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:27

Hier soir, ah, nous sommes allés au théâtre ! Nous étions cinq : Michelle, Jacques, Patricia (la mère de Laurie), mon mari et moi. Nous sommes tous partis en voiture pour le centre-ville. Nous étions un peu en avance au Studio Théâtre, ce qui nous a laissé le temps, après avoir retiré nos billets, de prendre un verre au bar. Ce petit théâtre qui abrite une école de comédiens est vraiment un endroit agréable. Nous sommes allés nous installer vers vingt heures trente. Nous étions au troisième rang. Lorsque nous sommes arrivés dans la salle, il y avait déjà des comédiens sur scène. Le décor était celui d’une fabrique de tissus à Venise, au XVIIIe siècle, lors de la dernière soirée du Carnaval. Les trois comédiens sur scène pliaient des tissus, les rangeaient, allaient en chercher d’autres, tout cela en silence. Cela faisait un drôle d’effet d’arriver dans la salle alors qu’une action était déjà en cours. Mais en même temps, cela donnait vraiment l’impression de s’installer dans le temps de la pièce, de prendre les choses en route, il y avait un avant et il y aurait un après. Lorsque tout le monde fut installé, d’autres personnages sont arrivés sur scène et la pièce a vraiment commencé. C’était très bien joué et c’était enthousiasmant ! La pièce était la dernière de Goldoni avant qu’il ne rejoigne la France et la situation du héros, le jeune Anzoletto était un peu celle de l’auteur lorsqu’il a quitté l’Italie : obligé de partir pour s’accomplir professionnellement. J’ai particulièrement aimé le personnage de Madame Gatteau, cette brodeuse française, plus très jeune, qui tombe amoureuse du bel Anzoletto. Nous avons donc passé un très bon moment, nous avons bien ri et les danses à la fin du spectacle étaient très jolies. Ça fait du bien ! Nous sommes rentrés à la maison et nous avons libéré Papy Michel qui faisait le baby-sitter.

 A la médiathèque | File Type: audio/mpeg | Duration: 02:36

Micaela prend de plus en plus goût à la lecture, c’est comme s’il y avait eu un déclic depuis quelques semaines. A l’école, les enfants vont à la bibliothèque et peuvent emprunter un livre pour la semaine. Micaela avait trouvé un petit roman des aventures de Laetitia et Jennifer ! Nous sommes allés voir la semaine dernière si notre bibliothèque de quartier en proposait également, mais il n’y en avait aucun. J’ai alors pensé que nous pourrions aller à la grande médiathèque à l’autre bout de la ville. Nous y sommes allées ce matin, il n’y avait pratiquement personne. La jeune femme à l’accueil nous a fait visiter les lieux. L’espace jeunesse est au moins quatre fois grand comme celui de notre bibliothèque de quartier. — Wouah ! ont dit Felicia et Micaela. J’ai pris une carte pour Felicia pour qu’elle puisse aussi prendre des livres. Micaela est allée demander au bibliothécaire si elle pouvait trouver des Laetitia et Jennifer. — Je regarde sur mon ordinateur, lui a-t-il répondu. Oui, nous en avons. Je vais te montrer où ils se trouvent. Le bibliothécaire nous a accompagnées jusqu’au rayon. — Tu devrais les trouver sur cette étagère. Tiens, il y en a déjà un ici. Je te laisse chercher. — Merci, Monsieur. Micaela était « folle de joie », elle en a trouvé six et puis des Lulu-Grenadine qu’elle aime lire à ses sœurs et puis d’autres qui avaient tout simplement l’air bien. En explorant les rayons, Felicia a trouvé un livre sur les châteaux forts. Nous sommes reparties avec vingt livres sous les bras ! Tout le monde était content.

 Blague à l’huile | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:01

En 2007, nous avons fait l’acquisition d’une machine à pain et depuis nous nous en servons pratiquement tous les jours. Bien sûr, quand l’occasion d’acheter une bonne baguette bien croustillante se présente, nous ne la manquons pas. Mais dans notre quartier et sur mes trajets quotidiens, il n’y a pas de bonne boulangerie. Donc, je préfère manger le pain maison, que je trouve d’ailleurs très bon. Nous avons des périodes, parfois nous laissons la machine cuire le pain et nous mangeons une espèce de gros pain de mie carré. Parfois, nous faisons simplement un programme pâte et nous faisons cuire le pain dans notre four. Nous changeons aussi les recettes, plus ou moins de telle ou telle farine, quelques graines de lin ou pas. En ce moment, nous sommes dans une période « petits pains ». Cette période a commencé lorsque j’ai rapporté du nouveau Marks et Spencer de Levallois des muffins. Micaela a eu comme un choc en les goûtant. — Oh, c’est trop bon Maman ! J’en veux encore pour demain matin ! — Mais nous avons déjà tout mangé ! — Oh, zut. C’était trop bon... — Mais si tu veux, on peut essayer de faire des petits pains pour demain matin. — Oh, oui ! Et c’est ainsi que depuis nous faisons des petits pains. J’en arrive à ma blague... huileuse. Dans la préparation des petits pains, je mets de l’huile d’olive. Et ce soir, j’ai eu envie de rire et je leur ai fait croire que j’avais utilisé l’huile d’une boîte de sardines pour faire le pain. — Non ? Tu as fait ça ? m’a demandé mon mari en regardant mes petits pains du jour. — Ben oui, pourquoi pas ? — Ah, mais c’est dégoûtant ! s’est écrié Micaela. — C’est dégoûtant ! a répété Lisa en rigolant. J’ai éclaté de rire. Vous auriez dû voir leur tête. — Ben, comment pouvez-vous croire que j’ai fait ça ! — Ah, tu m’as fait peur, a dit mon mari visiblement soulagé. OK, ce n’était pas une super blague, mais c’était drôle !

 Carcassonne | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:52

Hier soir, j’ai eu mon amie Michelle au téléphone. Après avoir échangé quelques nouvelles, je lui ai parlé du livre de Henry James sur son voyage en France. Je n’ai toujours pas terminé ce livre, je fais durer le plaisir. Henry James est désormais dans le sud de la France, à Avignon. Mais c’était de Carcassonne dont je voulais parler à Michelle, car Henry James y a consacré deux chapitres. Michelle y a passé quelques jours au printemps dernier. Elle m’avait envoyé des photos par email qui nous avaient beaucoup plu. Elles avaient particulièrement plu à Felicia qui aime beaucoup les châteaux forts depuis qu’elle a appris à dessiner des créneaux en moyenne section. En effet, il y a à Carcassonne une cité médiévale fortifiée dont les remparts possèdent cinquante-deux tours. Cette cité médiévale comprend un château (le château des Comtes de Carcassonne) et une basilique. Ses origines remontent à la période gallo-romaine. La visite de Henry James est très intéressante parce qu’il rencontre des habitants et rapporte des conversations qu’il a eues avec eux. Comme je vous le disais, c’est la France des années 1880. Il tombe par exemple sur un infirme au pied des murs qui « profitait de l’après-midi du mieux qu’il pouvait ». Cet homme est allé faire la guerre au Mexique et maintenant il est sans ressources, infirme à Carcassonne où « quelques octogénaires des deux sexes se laissent mourir là où ils ont vécu ». Tout n’est pas aussi dramatique, bien sûr. Michelle était très enthousiaste. Elle garde un très bon souvenir de Carcassonne. — Des dames de là-bas m’ont dit que le feu d’artifices du 14 juillet était absolument fantastique, m’a dit Michelle, mais qu’il est pratiquement impossible de trouver où se loger à cette époque. Tout est réservé un an à l’avance. Moi qui ne suis pas vraiment une fille du Sud, je commence à me laisser tenter par ces paysages et ces châteaux forts. Et vous ?

 Le concert de Jean-François Zygel | File Type: audio/mpeg | Duration: 02:42

J’ai retrouvé Jacques dans le hall d’entrée. Il avait déjà pris nos billets. Nous avons attendu cinq minutes puis les accès à la salle ont été ouverts. C’était la première fois que j’allais écouter un concert dans cette salle. Lorsque nous avons donné nos billets, on nous a proposé de nous replacer à l’orchestre. — Qu’en penses-tu ? m’a demandé Jacques. — Pourquoi pas... ai-je répondu. Nous avons monté les marches jusqu’au premier étage, mais à peine avions-nous passé les portes, que j’ai dit à Jacques : — Nous serions au ras de la scène. Je préfère être en hauteur si cela te convient. — Bien sûr, montons ! Au premier balcon, nous n’étions que quelques spectateurs, mais quelle vue! La salle est vraiment un bijou. Elle n’est ni trop petite, ni trop grande, il y a quelque chose de parfait en elle. Jean-François Zygel est arrivé sur scène. Je le voyais très bien, comparée à la fois où j’étais allée voir sa leçon sur le Barbier de Séville au Théâtre du Châtelet. J’ai soudain réalisé que je ne connaissais pas le thème du concert. Mais j’ai vite eu la réponse. Jean-François Zygel s’est installé au piano et mes pensées se sont mises à flotter au-dessus de la mer... Debussy !

 En route pour la salle Gaveau | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:01

Hier soir, mon mari a croisé notre voisin Jacques en rentrant du bureau. — Jacques a une place pour un concert de Jean-François Zygel demain soir à la salle Gaveau. Il voudrait savoir si ça t’intéresse de l’accompagner, m’a-t-il dit en rentrant à la maison. J’étais en train de me préparer pour aller à mon cours de danse. — Ah, oui ! ça m’intéresse ! C’est bon pour toi ? — Bien sûr. — Alors, je vais lui envoyer un SMS. Ce soir, mon mari est rentré hyper tôt du bureau pour que je puisse aller au concert qui commençait à dix-huit heures. Je devais rejoindre Jacques sur place. A dix-sept heures vingt-cinq j’étais dans le train pour Saint-Lazare et moins de dix minutes plus tard, j’étais rue de la Pépinière. J’avais largement le temps d’aller à pied jusqu’à la salle Gaveau. Je me suis dirigée vers Saint-Augustin. J’allais traverser la place quand je me suis rappelé qu’il y avait un magasin bio au début du boulevard Haussmann. J’ai regardé l’heure, je pouvais m’accorder un détour de cinq minutes. Dans ce magasin, je savais que je trouverais un produit que je cherchais depuis longtemps. Les dernières semaines entre les otites, les grèves et les autres soucis, j’avais l’impression de vivre dans un tunnel. Et puis, il suffit d’une sortie, d’un produit qu’on trouve et de traverser la place Saint-Augustin, en direction de la salle Gaveau, pour retrouver le sourire. Après la place Saint-Augustin, j’ai pris la rue de La Boétie (La Boétie était un écrivain, ami de Michel de Montaigne). C’est une grande avenue bordée d’imposants et austères immeubles de bureaux. Les trottoirs sont étroits. Je n’aime pas trop cette avenue, on ne s’y sent pas particulièrement à Paris, on pourrait être dans une autre ville. Et puis soudain, au loin, on aperçoit l’écriteau lumineux de la Salle Gaveau. Et dire que cette salle, qui est désormais classée, a failli devenir un parking.

 Place Monge | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:25

Fin novembre, je suis allée à une rencontre Happy Hour au Labo de l’Edition à Paris, place Monge. Le labo de l’Edition est une pépinière d’entreprise et un espace de co-working, de formation et de conférence entièrement dédié à l’édition numérique. Ce matin, je suis allée pour la première fois à l’espace co-working. Je trouve que cela fait du bien de changer de lieu de travail. J’ai découvert cela l’été dernier en me rendant à la bibliothèque Chaptal. Ce matin, lorsque je suis arrivée, l’ambiance était studieuse. Il y avait une petite dizaine de personnes qui travaillaient chacune devant leur ordinateur portable. La responsable de l’accueil m’a fait faire le tour du lieu, m’a montré où se trouvait la machine à café et m’a invité à venir la voir si j’avais besoin de quoi ce soit. Tout le monde m’a dit bonjour et je me suis installée à une table avec mon ordinateur. En ce moment, je suis en train de travailler sur l’amélioration de la version numérique d’un de mes livres. Les eBooks que j’ai réalisés pour Cultivate Your French m’ont permis d’être bien rodée sur certains aspects. Même si je suis loin encore de pouvoir vous proposer du contenu enrichi comme c’est à la mode. J’ai conçu mes premiers livres numériques en 2004. Ce matin, j’ai bien avancé sur la mise en page. La community manager du Labo est venue me dire quelques mots. Je lui ai dit que je m’étais inscrite à deux formations fin février. Je suis partie un peu avant midi pour libérer mon père qui s’occupait de Lisa. Lorsque je suis rentrée, il venait de la coucher. — J’étais place Monge, lui ai-je expliqué. — Ah, Monge, le mathématicien ! Tu savais qu’il avait participé à la création de l’Ecole Polytechnique ? — Non. — Et de l’Ecole Normale ! — Ah. — C’était un sacré type. — Mais comment tu sais tout ça ? ai-je finalement demandé à mon père. — Grâce aux mots croisés que j’ai faits l’autre jour. Et maintenant, ai-je songé, Monge c’est surtout une place, avec une fontaine et marché le mercredi et le dimanche.

 La danse des crêpes | File Type: audio/mpeg | Duration: 02:42

Ce matin, j’ai reçu un SMS de la prof de danse indiquant qu’elle ne pourrait pas assurer le cours des filles l’après-midi. Les filles ont fait la tête, elles attendent toujours leur cours de danse avec impatience. Mais, Micaela, jamais à court d’idées, m’a proposé d’inviter ses copines Inès et Lucile qui devaient aller à la danse avec elle. Ce sont les filles de mon amie Géraldine. — J’appellerai Géraldine tout à l’heure et je vous dirai ce que nous avons décidé. Une fois les filles couchées pour la sieste, j’ai appelé mon amie. — Est-ce que cela te dirait de venir pour le goûter ? lui ai-je proposé. — Oui, bien sûr, avec plaisir. Est-ce que c’est bien si on vient vers quatre heures ? — C’est parfait. A tout à l’heure ! Une fois que j’ai eu raccroché, je me suis demandé ce que je pourrais bien faire pour le goûter. Géraldine a trois enfants, comme moi. Un goûter pour huit donc. Des crêpes ! Voilà qui était idéal. J’ai préparé la pâte en rajoutant un peu de cannelle, c’est comme ça que j’aime les crêpes en ce moment. A quinze heures trente, j’ai réveillé les filles et j’ai commencé à faire cuire les crêpes. Pour une pâte avec 500 grammes de farine et un litre de lait, il faut environ 30 minutes pour faire toute les crêpes. J’aime bien faire les crêpes, je pense à autre chose, j’ai des idées, je fais le point, je rêve. A quatre heures, lorsque Géraldine et ses enfants sont arrivés, la pile de crêpes était presque terminée. Nous avons bien goûté, les enfants ont joué et Géraldine et moi avons pu discuter tranquillement. Parfois, c’est bien de ne pas courir au cours de danse le mercredi après-midi.

 Encore une otite | File Type: audio/mpeg | Duration: 03:24

Ce matin, j’ai appelé le docteur. Lisa avait pleuré pendant la nuit et s’était plainte d’avoir mal à l’oreille. — Je ne comprends pas, elle était en super forme la semaine dernière, lui ai-je dit. — Tu sais, je crois que cette fois, on ne va pas y couper. Donne-lui les antibiotiques ! Et tiens-moi au courant. J’ai raccroché, dépitée. C’est la deuxième otite en quinze jours. Et puis, il y avait eu celle avant Noël. En fait, elle en a eu une par mois depuis la rentrée. Je me demande ce que je ne fais pas bien ou ce que je devrais faire pour les éviter. Les filles consomment très peu de produits laitiers, elles font régulièrement des cures de probiotiques, elles prennent des vitamines et pourtant il y a quelque chose qui ne va pas. Lors de la précédente otite, il y a deux semaines, j’ai fait des recherches sur des méthodes naturelles pour soigner les otites en accompagnement du traitement homéopathique. Je m’étais souvenue qu’une auditrice du podcast m’avait parlé de la méthode des oignons à l’époque où Micaela avait eu une otite. Sur Internet, j’ai lu que beaucoup de mamans l’utilisaient, ainsi que la méthode du Dr Salmanoff. Mon frère, que j’ai eu au téléphone, m’a dit que lui aussi l’avait utilisée. Donc, mon mari et moi avons préparé les oignons pour notre petite Lisa. Nous lui avons coincé les deux petits paquets d’oignons hachés et chauffés sur ses oreilles, dans son bonnet. Elle n’était pas contente, mais elle a vite oublié sa mauvaise humeur en regardant Mimi Cracra à la télévision. Bon, je ne sais pas ce qui a fait de l’effet, le traitement homéopathique, les oignons ou Mimi Cracra, mais quelques heures plus tard, Lisa allait beaucoup mieux. Et c’est ainsi qu’elle est retournée à l’école et qu’elle y a passé une bonne semaine. Et voilà que ce matin, rebelote. Vite, vite, le printemps !

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