Géosciences et environnement
Summary: Tous les podcasts de la Faculté de géosciences et de l'environnement de l'Université de Lausanne
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Podcasts:
Christopher KEY CHAPPLE, historien des religions, Loyola Marymount University, California. The Jaina faith arose in India more than 2500 years ago. Jainism holds life in highest regard, positing that the soul is immortal and takes on countless forms, from a clod of dirt to celestial forms. Jainism teaches close adherence to code of nonviolence that benefits not only oneself but helps promote the protection of all life forms. This lifestyle that might prove instructional in light of current environmental concerns.
Jérôme DUCOR, historien des religions, UNIL. Au cours des siècles, le bouddhisme a développé sa propre cosmologie et sa propre cosmogonie. En fonction des pays très divers de son implantation, il s’est aussi imprégné d’autres courants philosophiques, tels le taoïsme et le confucianisme en Chine. Par conséquent, il n’est jamais simple de présenter la position du bouddhisme sur un sujet particulier. Mais d’une manière générale, comme religion visant à la délivrance du cycle des naissances et des morts, le bouddhisme n’a pas développé au cours des siècles une réflexion particulière sur l’environnement au sens écologique où on l’entend aujourd’hui. Son code éthique renverrait simplement à une responsabilisation de l’homme en fonction de la loi universelle du karma. Depuis une vingtaine d’années cependant, se sont développés des mouvements, tel le « Engaged Buddhism », surtout parmi des bouddhistes occidentaux.
Thierry PAQUOT, philosophe de l’urbain, Institut d’urbanisme de Paris. C’est le désordre des créations que Thierry Paquot convoquera dans son exposé, afin de montrer en quoi l’art contemporain (installations, vidéos, land art, théâtres de rue, cinéma, romans, etc.) en transformant l’environnement, le donne à voir, entendre, comprendre et ainsi témoigne de ce qui, de l’intérieur, l’altère, le met en danger, mais aussi le magnifie, le transfigure. Il n’y a pas d’un côté l’environnement et de l’autre, l’art, comme empreinte d’une grâce, mais un jeu incessant, interactif, de ce qui crée et de ce qui est détruit, de ce qui naît et de ce qui meurt, de ce qui se renouvelle et de ce qui s’éteint. Avec l’impératif environnemental, le travail de l’artiste ne se contente pas d’épeler un cri d’alarme – ou de détresse – mais d’inscrire le sens du monde, comme un ultime geste, non pas d’apaisement mais de résistance.
Jean-Claude GALEY, anthropologue, EHESS
Jean-Claude GALEY, anthropologue, EHESS. L’exposé discutera les transformations sans rupture qui s’établissent ici entre différents règnes de l’échelle des êtres tous pris ensemble dans une inscription commune de paysages, de territoires et de temporalités dans un Esprit constitutif de mise en relation. Il s’agira donc de décrire, puis d’expliquer sur une base factuelle et ethnographique, la manière dont cet imaginaire culturel nous fait percevoir les implications d’une telle ontologie cosmocentrée marquée par l’absence de dualisme et le déni de toute transcendance. L’analyse de plusieurs éléments empruntés à un complexe cérémoniel dévolu au culte de puissances ou d’ esprits tutélaires – assignés à des sites, aux pouvoirs de justice, de guérison comme d’affliction et manifestations transgressives d’une autorité sur l’ordre hiérarchique des castes – en fera l’illustration pour en souligner la créativité dynamique. Au-delà de cette poïétique du rituel, l’argument s’attachera à transcrire et à restituer la manière dont se dévoile ainsi l’ordonnance réflexive d’une disposition existentielle nourrie d’expérience et d’affect venant à terme questionner sinon à mettre en perspective notre propre manière d’être au monde.
Olivier FERRARI, ethnologue CNRS
Olivier FERRARI, ethnologue CNRS. Grâce au dynamisme de leurs choix culturels, basé sur une idéologie réunissant la non accumulation, la non violence et la mobilité, les hommes du littoral que sont les Moklen du sud de la Thaïlande se sont appropriés les territoires qu’ils occupent. Qu'il s'agisse de la mangrove délaissée par les autres peuples, de plantations d'hévéas ou d'anciennes terres détruites par l'exploitation industrielle de l'étain, ces semi-nomades les ont anthropisés en leur accordant une place dans un système performant de gestion nomade de l'environnement qui ne sépare pas les domaines économique, rituel ou social. Aujourd'hui la question se pose du devenir de cette appropriation symbolique du territoire, alimentée par une grande mobilité, par une riche littérature orale et par une vie rituelle intense, dans un contexte moderne où la possession de terres littorales donne accès à la richesse. Comment les Moklen gèrent-ils les appétits croissant de l'industrie touristique ou des ONGs ? La force de la société nomade est de savoir concilier la gestion idéologique d'un territoire conçu comme un continuum dans lequel il n’existe pas de frontières rigides entre la nature, la surnature et la culture et l'administration « rationnelle » basée sur le respect illusoire d'une biodiveristé ou l'exploitation économiquement rentable des ressources naturelles.
Dominique BOURG, philosophe et environnementaliste, UNIL. On discerne souvent dans la technologie une rationalité purement instrumentale, à distance de toute espèce de valeur. J'aimerais montrer, à la lumière de la crise environnementale, qu'il n'en va pas exactement ainsi. L'essor des technologies, d'abord occidental, désormais en voie d'extension planétaire, n'est pas séparable d'un socle particulier de valeurs, d'une forme d'a priori de perception. C'est donc en ce sens une spiritualité particulière qui a conditionné l'essor en question et qui permet de comprendre ses effets à terme destructeurs. C'est aussi sur ce plan que doit être posée la question de la durabilité.
Nicolas HULOT, Fondation Nicolas Hulot. Fort de son expérience du monde vivant et de la variété des cultures, Nicolas Hulot conduit une réflexion sur notre place au sein de la nature et de l’univers, et sur les responsabilités particulières qui nous échoient. Prendre acte de notre appartenance au vivant, organiser un lobby des consciences, apprendre à surmonter nos clivages culturels tout en valorisant les différences en vue d’exercer notre responsabilité commune, constituent autant d’étapes incontournables sur le chemin menant à un monde désirable et soutenable.
Philippe ROCH, Ancien directeur de l’OFEV. Au-delà des causes directes de la crise écologique que sont l’explosion démographique, une consommation effrénée et l’idéologie de la croissance existent des causes plus profondes, liées à la relation que l’humanité entretient sur le plan philosophique et spirituel avec la nature. Des fissures se sont manifestées dès le néolithique, pour aboutir à de graves fractures avec le développement de la société industrielle, de la pensée matérialiste et d’une dérive morale et scientifique. Philippe Roch propose de créer une nouvelle alliance entre l’humanité et la nature en s’inspirant de l’enseignement de la nature elle-même qui contient le message de sagesse nécessaire. Il développe la vision d’une société en harmonie avec la nature, basée sur une complémentarité entre science et spiritualité. Il plaide pour un retour à la nature par la civilisation.
Jean-Bernard RACINE, géographe, UNIL. L'urbain comme composante première et indépassable de notre environnement. Quels rapports entre l’élaboration des lieux urbains et les pratiques qui s’y vivent, les horizons d’attentes qui les animent, et la diffusion ou la prégnance du religieux ? Réflexion critique sur les possibilités de confrontation des espaces urbains, tels qu’ils sont historiquement définis et vécus dans diverses sociétés, au poids des composantes du religieux dans l’histoire et le devenir des villes
Heather EATON, théologienne et écologue, Saint Paul University, Ottawa, Canada. What can religion contribute to this ecological moment? In addition to using existing religious resources, deeper questions arise about the nature of religion, spirituality and human anthropology. When Earth and biotic evolution are considered, larger horizons of meaning become relevant, and important to the contemporary question of the role of religion in the current ecological predicament.
Michel EGGER, sociologue et théologien orthodoxe. La crise écologique que nous vivons est la conséquence du « désenchantement » de la Nature. Nous sommes appelés à réapprendre à la vivre comme un mystère habité de Dieu. La tradition chrétienne orientale propose un dépassement de l’éthique vers un ethos de communion.
Jean BASTAIRE, écrivain et théologien et Jacques GRINEVALD, philosophe et historien des sciences, IHEID et UNIGE" !
Philippe ROCH, ancien directeur de l’OFEV et Dominique BOURG, philosophe et environnementaliste, UNIL